ZHAN ZHUANG “Se tenir debout tel un arbre” est un exercice pratiqué depuis des temps très anciens en Asie du Sud-Est et en Chine, comme méditation, art de santé ou préparation aux arts martiaux. La posture debout présente l’avantage de dynamiser le corps et l’esprit, évite l’assoupissement et favorise les mouvements spontanés et l’évacuation des blocages énergétiques.
D’une façon générale on peut dire que la posture debout permet d’intégrer progressivement les principes importants de tout travail énergétique :
• Indications de base pour la pratique
Si l’on est à l’intérieur, ouvrir un peu la fenêtre et offrir quelque chose d’agréable et de naturel au regard (plantes, paysage, ciel...) les yeux restent à demi ouverts, les paupières
détendues. S’ouvrir à toutes les perceptions intérieures et extérieures.
La posture :
- Pieds parrallèlles et écartés de la largeur des hanches
- Jambes fléchies aux trois articulations : chevilles, genoux, hanches, et sensation d’ouverture, comme un ballon entre les jambes (l’intérieur des pieds ne touche pas le sol), les genoux
sont à l’aplomb des orteils. Il est très important de sentir que cette flexion vient d’un relâchement, non d’un effort, et que c’est le poids du corps qui fait ployer les jambes.
- Tête suspendue et coccyx relâché, comme “assis” dans les talons (poids dans les talons) sans chercher à faire basculer le bassin : on laisse pendre la colonne.
- Epaules et hanches bien relâchées
- Position variable pour les bras suivant la posture, mais toujours un peu d’ouverture des coudes qui restent à l’extérieur des poignets et des épaules ; ainsi les aisselles sont “aérées” et le Qi peut circuler dans les bras.
La respiration est naturelle, lente et à votre rythme, l’air entre et sort librement
Au début commencer progressivement dans la tenue de la posture, 3 minutes régulièrement est déjà bien pour un débutant. Progresser doucement et pas à pas.
• Il convient de garder la position au moins dix ou quinze minutes, afin que les tensions viennent à lâcher et que l’énergie commence à circuler dans tout le corps. Commencer en restant cinq
minutes et augmenter petit à petit la durée de l’exercice.
La mobilité dans l’immobilité : le but n’est pas de rentrer dans un immobilisme qui conduirait très vite à une rigidité (cela deviendrait la posture du poteau électrique en béton ). L’arbre n’est jamais complètement immobile, ne serait-ce que par le léger mouvement de ses feuilles... D’un autre côté on ne cherche pas non plus à bouger, on “laisse faire”; par une présence détendue et ouverte on va bientôt découvrir un mouvement intérieur incessant : mouvement respiratoire, jeu des tensions et relâchements, mouvements spontanés du corps qu’on ne cherche pas à retenir car témoignant d’une expression naturelle, de la libération de tensions accumulées à travers des mouvements musculaires ou organiques.
Accueillir les tensions et les douleurs : Sans lutter contre ou même s’appliquer à les relâcher simplement les observer avec bienveillance et
les ressentir pleinement. Elles ont besoin de s’exprimer et vont progressivement se transformer et se dissoudre...
Arrêtez quand la tension devient trop pénible
Rester très attentif aux micro-mouvements dans tout le corps, aux sensations qui se déplacent au fur et à mesure des relâchements successifs. Revenir constamment au relâchement des membres inférieurs (en commençant par les pieds et les chevilles) qui donnent accès à la terre pour l’évacuation des tensions de tout le corps.
A la fin de l’exercice effectuer quelques mouvements d’harmonisation, bien relâcher les membres en évacuant les tensions, se masser le visage et tout le corps, puis marcher un peu.
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